« Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, en pensant que notre mission est couronnée de succès et que nous pouvons nous arrêter là », explique Kevin Pietersen, joueur international de cricket et protecteur de la nature qui, en 2018, a créé Sorai. À cette époque, trois spécimens étaient abattus chaque jour. Le chiffre est aujourd’hui descendu à un ou deux, souligne Kevin Pietersen. « Lorsqu’il s’agit de conservation animale, de protection de la biodiversité et d’espèces en danger d’extinction, il faut être proactif. Vous ne pouvez pas simplement être réactif. »
Avec sa céramique grise et polie qui attire le regard, cette nouvelle Hublot X Sorai de 42 mm affiche un design qui, initialement au sein de la collection Unico, se retrouve à présent dans l’univers Spirit of Big Bang, avec son dessin tonneau reconnaissable au premier coup d’œil (« peut-être que je portais jusque-là un peu trop de montres rondes, et voulais quelque chose d’un peu plus carré », précise en souriant Kevin Pietersen).

Avec son cadran décentré et son tourbillon à remontage manuel, la pièce, comme les trois éditions qui l’ont précédée, comporte l'image en trois dimensions d'un rhinocéros. Son fond transparent est marqué du nom Sorai. Seulement 30 exemplaires seront réalisés avec deux bracelets, le premier en tissu gris et le second en caoutchouc noir avec camouflage gris et beige. Une partie du prix de vente sera reversée pour soutenir les initiatives Sorai.
Pour Kevin Pietersen, ces actions de conservation sont diverses et variées. Elles exigent une véritable collaboration pour que les choses changent. Qu’il s’agisse de financer des unités canines ou de faire appel aux services d’un hélicoptère, d’écorner des animaux ou d’éduquer les enfants qui vivent à proximité du parc national Kruger en Afrique du Sud, tous ces programmes ont besoin de fonds. Comme le rappelle Kevin Pietersen, « nos missions sont tellement diverses que nous devons en permanence nous assurer de maîtriser la situation ».

Sorai se concentre notamment sur la technologie et l’équipement, comme la dernière génération de caméras de brousse qui peuvent détecter et alerter les rangers du parc d’attroupements et incursions dans ses limites. Profitant de la nuit tombée, les braconniers surgissent généralement par groupes de trois, une tactique déjà révélée au sein du modèle précédent, la Hublot Big Bang Unico Sorai. La pièce comportait des reflets brillants comme des pierres précieuses qui évoquaient non seulement les magnifiques couchers et levers de soleil de la région, mais aussi ces moments particulièrement dangereux pour les rhinocéros. D’autres techniques sont à l’essai, comme un détecteur de mensonges, utilisé au sein du parc national Kruger. La corruption reste en effet un problème majeur associé au braconnage, touchant jusqu’à 50 % des employés du parc. Comme Kevin Pietersen le souligne, « lorsque vous traversez la brousse avec quatre personnes armées, vous savez qu’au moins deux d’entre elles sont corrompues. C’est terrifiant. » L’homme ajoute que des fonds supplémentaires sont déjà nécessaires pour pallier le manque d’effectifs compétents.
La nouvelle Hublot x Sorai rappelle ainsi de manière poignante le rôle de ces effectifs pour la préservation des rhinocéros. Parmi eux, se trouvent aussi certains partenaires de Sorai, comme Care for Wild, une association originaire d’Afrique du Sud dont la mission est de venir en aide aux orphelins d’espèces menacées, abandonnés ou blessés, comme le rhinocéros. « Cette montre incarne la force du collectif. Elle souligne le rôle de l’unité et des peuples », précise Kevin Pietersen, qui se souvient au passage de chacun des modèles précédents : le premier avec ses couleurs terrestres en hommage à l’hiver, puis vertes pour figurer le retour à la vie de la brousse, et enfin le dernier avec ses couleurs d’aube et de crépuscule. « Ce sont différentes histoires qui se dessinent depuis le début, jusqu’à là où nous en sommes aujourd’hui avec la marque », explique Kevin Pietersen.

En tant que metteur en scène de documentaires et de podcasts, Kevin Pietersen reste animé par la réalité brute de la préservation des rhinocéros, « ces histoires que je raconte, ces photos que je partage, ces animaux que j’ai vus morts, l’odeur de leurs cadavres. Tout cela vous accompagne pendant très longtemps ; vous ne pouvez jamais véritablement vous en débarrasser. C’est la raison pour laquelle des partenariats comme celui-ci sont fondamentaux afin de continuer à faire baisser les chiffres du braconnage ». Selon le gouvernement sud-africain, 229 rhinocéros ont été braconnés en Afrique du Sud durant le premier semestre, contre 231 pour la même période l’année dernière.
« Ils sont tellement présents et authentiques, implorant notre aide », conclut Kevin Pietersen. « Chacun voit comment la vie réelle évolue, tout ceci est vraiment important. Il ne s’agit pas ici juste d’une montre ».