Si vous connaissez déjà la réputation de marché horloger stratégique de Singapour, vous ne serez pas surpris d’apprendre que IAMWATCH 2024 a représenté un nouveau succès pour The Hour Glass, l’un des détaillants de montres les plus importants du monde. Organisé du 17 au 20 octobre dans le très chic nouvel hôtel EDITION de Singapour, l’événement a adopté une approche audacieuse qui a véritablement saisi la sophistication et la profondeur de la communauté horlogère singapourienne.
Plutôt que d’aligner les marques et les modèles devant une salle pleine de collectionneurs – une stratégie que l’on voit partout sur le marché saturé actuel –, IAMWATCH a braqué les projecteurs sur les responsables du secteur. Des personnalités comme Jean Arnault, Maximilian Büsser, Rexhep Rexhepi ou Patrick Pruniaux étaient présents pendant toute la durée de l’événement pour s’entretenir en tête-à-tête avec les visiteurs, offrant leurs points de vue de spécialistes et leur charme à un public qui ne s’intéressait pas uniquement aux nouveautés mais cherchait à établir un lien avec les personnalités qui animent l’horlogerie moderne. Pour les collectionneurs singapouriens, qui ont été parmi les premiers à se distinguer en tant que consommateurs avertis et créateurs de tendances, il s’agissait d’un retour en arrière, avant la multiplication des sociétés horlogères, à l’époque où ils avaient régulièrement l’occasion d’interagir et de converser avec les fondateurs de marques et les horlogers.
Après tout, pour ceux qui ne le savent pas, Singapour n’est pas qu’un simple point sur la carte lorsqu’il s’agit de montres de luxe. La ville-État est un acteur majeur du monde horloger grâce à ses collectionneurs très avertis. C’est un marché où les gens ne se contentent pas d’acheter des montres : ils les étudient, les comprennent et, surtout, les vivent. Cette maturité a permis à IAMWATCH d’élaborer un événement qui va bien au-delà d’une foire horlogère classique, en favorisant un lien profond entre les créateurs et les consommateurs.
La décision d’IAMWATCH de mettre l’accent sur les personnalités plutôt que sur les marques est un coup de maître, clairement en phase avec ce que la communauté horlogère locale apprécie le plus. Entre autres, Jean Arnault de la division horlogère de Louis Vuitton, l’homme qui a relancé les marques Daniel Roth et Gérald Genta, Maximilian Büsser de MB&F et le prodige de l’horlogerie indépendante Rexhep Rexhepi, trois noms dont les initiés connaissent la relation profonde avec The Hour Glass, ont tenu salon tout au long de l’événement. À Singapour, un marché qui regorge de collectionneurs avertis, les gens ne sont pas impressionnés par une énième présentation de marque : ils veulent s’entretenir avec ceux qui créent les montres. C’est comme dans le monde de la collection d’art haut de gamme, où l’intérêt ne réside pas seulement dans le fait de posséder une œuvre, mais dans l’interaction avec les artistes eux-mêmes. IAMWATCH a fait en sorte que cette dynamique soit au premier plan.
Bien qu’essentiellement destiné à la communauté horlogère locale, IAMWATCH n’a pas hésité à attirer des invités internationaux. Des collectionneurs de montres du monde entier ont afflué à Singapour, attirés par la promesse d’un événement qui serait différent de toutes les autres foires horlogères de luxe. La réputation de Singapour en tant que paradis des collectionneurs de montres signifie que les visiteurs internationaux savaient qu’ils assisteraient à quelque chose de spécial. Des tables rondes étaient évidemment au programme : que serait un événement horloger sans quelques exposés sur l’histoire de l’horlogerie et les futures tendances ? Ces discussions ont apporté de la profondeur tout en restant fidèles au thème central de l’événement : le moteur de l’industrie se trouve dans les personnalités qui la façonnent.
L’un des éléments remarquables d’IAMWATCH fut son ambiance véritablement chaleureuse. Il y avait de la fraternité entre les collectionneurs locaux qui, pour la plupart, se connaissent depuis des années. Il y a quelque chose de spécial dans un événement où l’on peut voir de vieux amis discuter de leur passion commune pour la haute horlogerie. Mais ce qui était encore plus remarquable, c’était l’ouverture aux nouveaux venus. Même ceux dont le hobby est relativement récent ont relevé à quel point l’atmosphère était amicale et accessible, donnant à tout un chacun l’impression de faire partie de la famille. E. Tahsin, une Singapourienne qui a commencé à s’intéresser aux montres pendant un séjour professionnel à Genève, est arrivée à l’événement avec son petit enfant et son mari (qui a développé son intérêt pour les montres parallèlement au sien), dans le simple but de se balader et de savoir ce qui faisait le buzz. Elle a été tellement saisie par l’énergie d’IAMWATCH qu’elle est retournée le jour suivant, choisissant délibérément d’en savoir plus sur les horlogers qui élargiraient son horizon horloger et citant Ulysse Nardin, Trilobe et Ressence comme des marques qui figureraient sans aucun doute sur sa future liste d’acquisitions.
Dans une industrie qui peut parfois sembler élitiste ou intimidante, IAMWATCH a choisi une autre voie : celle de l’inclusion, de la passion et de l’enthousiasme partagé.
À la fin de l’événement, le sentiment était clair : IAMWATCH a apporté quelque chose d’unique à la communauté horlogère de Singapour. En se concentrant sur les personnalités qui engendrent les montres, l’événement a non seulement reflété la maturité du marché mais aussi son désir d’évolution. Les collectionneurs de Singapour ne se contentent plus d’expositions passives, ils sont là pour les relations, les conversations et les histoires derrière les montres. Et IAMWATCH a largement répondu à leurs attentes.
Alors, si vous l’avez manqué cette année, gardez une place dans votre agenda pour la prochaine édition. Croyez-moi, c’est un événement auquel vous voudrez prendre part.
