Le Concours présente 60 des voitures les plus rares du monde, comme le cabriolet Rolls-Royce Phantom III de 1937 carrossé par Inskip qui a remporté le prix Best in Show cette année. Une voiture absolument unique. Ce sont des véhicules exclusifs et magnifiquement construits comme celui-là qui font du Concours un événement de choix pour A. Lange & Söhne.
« Si on aime les montres et les automobiles, si on aime un peu l’Angleterre, si on aime les vieux châteaux, je pense qu’il n’y avait pas de meilleure destination que cet endroit pour ce week-end », a déclaré Wilhelm Schmid, CEO d’A. Lange & Söhne en accueillant la presse et les invités de marque lors de la journée d’ouverture du Concours.

Ces dernières années, la manufacture de Glashütte s’est associée aux plus belles manifestations de voitures anciennes comme le Concorso d’Eleganza Villa d’Este du lac de Côme et, plus récemment, le Concours d’Élégance d’Audrain Newport sur la côte Est des Etats-Unis. Au Concours d’Élégance de Londres, on a eu l’impression que l’horloger avait trouvé son rythme de croisière : cette année, A. Lange & Söhne a dévoilé pour la première fois deux montres, deux créations qui marquent les 25 ans de l’emblématique Datograph. La Datograph Handwerkskunst Ref. 405.048F est limitée à 25 exemplaires, alors que la Datograph Up/Down Hampton Court Edition est une pièce unique qui sera vendue aux enchères en novembre au profit de The Prince’s Trust, une organisation caritative britannique qui défend la jeunesse.

Lancée en 2011, la prestigieuse ligne Handwerkskunst est réservée aux montres A. Lange & Söhne les plus exclusives, produites en séries limitées, qui présentent, comme le nom l’indique, les décorations manuelles les plus remarquables. À ce jour, on ne compte que huit modèles A. Lange & Söhne Handwerkskunst, toutes collections confondues. La nouvelle pièce arbore un visage rhodié noir et gravé selon la technique du tremblage, réalisé avec une véritable passion sur un cadran composé de quatre parties en or jaune 18 carats. Gravure, fraisage et martelage à la main méticuleux mettent en valeur la beauté du cadran, en créant un subtil effet grené et un splendide jeu de lumière. Les collectionneurs seront particulièrement sensibles aux détails époustouflants, comme le fraisage autour des lettres et chiffres ou le biseautage des index horaires, qui ne peuvent être réellement vu et apprécié qu’à la loupe (« Nous sommes allés jusqu’à l’extrême », a déclaré Anthony de Haas, directeur du développement produit, lors de la présentation de la montre au Concours).
Autre révélation : le boîtier en or jaune. Chez A. Lange & Söhne, on trouve plutôt de l’or blanc et du platine et, pour l’instant, il n’y a qu’une autre montre en or jaune dans la collection (une Lange 1). La nouvelle Datograph Handwerkskunst est donc particulièrement singulière et séduisante. « Nous avons été très contents des premiers prototypes : avec le bracelet marron, le boîtier en or jaune et le cadran gris. C’est une combinaison plutôt sympa », se souvient de Haas. Et pour les puristes qui pourraient avoir le sentiment que ce look s’éloigne du style sobre et discret de A. Lange & Söhne, Schmid explique : « L’Handwerkskunst, c’est la fierté de l’entreprise. On ne peut pas faire valoir toutes ses compétences et continuer à voler sous les radars. Mais ce ne sont que 25 montres… Il ne s’agit pas de représenter la marque mais de montrer ce que l’on peut faire, uniquement à la main. »

La pièce unique Datograph Up/Down Hampton Court Edition illustre elle aussi le thème de la rareté et de l’artisanat du weekend. La montre arbore une combinaison de couleurs unique en son genre, dominée par un cadran gris et des sous-cadrans noirs (« Ce que nous appelons panda inversé en interne », a précisé de Haas) au cœur d’un boîtier en or blanc. L’aiguille des secondes en aluminium anodisé rouge – une fameuse réalisation interne, car aucun fournisseur ne saurait la produire – est une première pour la Datograph Up/Down. Les aiguilles en or sont assorties au cadran et, au verso, le couvercle à charnière est gravé du nom et du logo du Concours d’Élégance.
Le bracelet métallique poli est lui-même remarquable, et vintage : il s’agit de l’un des derniers modèles Wellendorf des années 1990 et du début des années 2000, créé à l’époque où le joaillier réalisait les bracelets A. Lange & Söhne.

« L’équipe a réalisé une combinaison que nous n’avions jamais faite et que nous ne referons plus jamais, c’est vraiment une montre unique », a déclaré M. Schmid, ajoutant que c’est « une conclusion appropriée à cette année anniversaire. » C’est aussi une pièce bienvenue pour la prochaine vente aux enchères à Genève, en novembre, mais elle ne sera pas la première A. Lange & Söhne Hampton Court Edition à passer sous le marteau pour une œuvre de bienfaisance. La dernière – une pièce unique Chronographe 1815 - a été vendue aux enchères en faveur de la même association caritative Prince’s Trust en 2022, pour un montant record de CHF 1'058'500. La vente Phillips de novembre devrait être tout aussi spectaculaire et passionnante.